L’accompagnement à la grossesse n’est-il que médical ?


Bonjour à toutes !

Je suis très heureuse de vous retrouver sur le blog après cette coupure estivale 😃
Avez-vous passé un bel été ? ☀

Aujourd’hui, je donne la parole à Anne-Christine, autrice du très inspirant blog https://cheminsdenaissance.com. Dans son article, vous découvrirez qu’un accompagnement à la grossesse autre que médical est possible et accessible en France. Bonne lecture !

L’accompagnement de la grossesse est aujourd’hui en France axé sur les aspects médicaux

Gynéco, obstétricien, SF libérale, SF hospitalière, infirmières, échographes, anesthésistes… combien avez vous rencontré de professionnels de santé pendant votre grossesse ?

Beaucoup sûrement. Chacun ayant sa spécialité.

Ce suivi médicalisé est issu d’une vision assez mécanique de la grossesse et en fait un événement proche de la maladie, nécessitant une médicalisation du processus et la mise en place de protocoles pour tout mettre sous contrôle.

Ce nombre d’interlocuteurs médicaux est sans cesse croissant, chacun ayant en charge un “bout de vous”. Cette vision morcelée vous empêche d’avoir vous-même une vision d’ensemble et vous pousse à laisser faire les “sachants”, à devenir passive.

Chacun vous propose (et parfois vous impose) une batterie d’examens de plus en plus importants, parfois intrusifs, sans véritable conscience de ce qui se passe.

Au fait, vous savez qu’en France, aucun acte médical ne peut être effectué sans votre consentement (loi Kouchner) ?

Savez vous aussi que d’autres pays n’ont pas du tout les mêmes habitudes d’examen ? Ce qui nous parait très important ici (voir indispensable !), peut l’être beaucoup moins ailleurs et inversement.

A la recherche d’un accompagnement différent

Occupez vous de votre grossesse en dehors des aspects médicaux ?

Vous qui êtes enceinte, vous savez que le suivi de votre transformation corporelle n’est qu’une partie de votre grossesse. Vous sentez que d’autres choses se passent.

Attendre un enfant, c’est aussi plonger dans des émotions que l’on a pu oublier, de votre propre vie in utero, de votre propre accouchement.

Ce peut être des angoisses sur cette future vie qui va tout bouleverser : vous faire changer de génération, vous propulser dans de nouvelles responsabilités, vous offrir un amour inconditionnel qui peut parfois être engloutissant, l’impossibilité de revenir en arrière… des angoisses auxquelles nous sommes rarement préparées.

Moins de 15% des femmes enceintes cherchent un autre accompagnement en complément de leur suivi médical.

Si vous lisez cet article, c’est surement que vous faites partie de ces 15% !

Certaines d’entre vous font le choix de compléter ce suivi médical et de vivre leur grossesse autrement et optent pour le yoga, la danse, le chant, la sophrologie, l’haptonomie… et essaient de trouver une autre vision de la grossesse et de l’accouchement. Une vision non anxiogène. Une vision de Joie et de Vie.

Quelle place pour une doula ?

chemins de naissance
Un autre regard sur la maternité

Une doula (ou accompagnante à la naissance) a pour vocation d’aider une autre femme et son entourage pendant la grossesse, l’accouchement et la période post-natale. Elle incarne cette figure féminine qui se tenait autrefois auprès de la femme qui met au monde son enfant. Au travers de ses formations, ses expériences, son travail intérieur, elle offre aux parents des temps d’écoute et de réflexions sur leurs souhaits pour faire des choix éclairés et vivre ces moments de maternité dans la Joie et non dans la peur.

Pendant la grossesse, vous et votre doula allez créer un lien, tissé de bienveillance, de respect, de non jugement. Vous l’avez choisie et apprenez à la connaître. Une doula ne “prépare” pas à la naissance. Elle donne des clés à la fois corporelles et cognitives pour que vous puissiez réfléchir à ce qui peut gêner votre accouchement et à ce qui peut le favoriser. Elle vous offre temps de présence et réflexion pour que vous puissiez déterminer avec votre conjoint ce que vous souhaitez vraiment.

A de rares exceptions, vous allez vivre votre accouchement avec des gens que vous ne connaissez pas. Pourtant, ce moment au cœur de l’intime nécessite confiance et abandon que vous ne pouvez vivre qu’avec des personnes de confiance.

Et votre homme ? Il sera là lui ! Peut être. Si c’est son choix. L’entrée des hommes en salle de naissance est très récente et même si cela nous semble “normal” aujourd’hui, ce n’était pas le cas il y a encore 50 ans. Pour lui aussi ce moment est exceptionnel : il devient Père. Il faut qu’il rassure sa compagne sans vraiment savoir à quoi s’attendre. Il risque lui aussi d’avoir peur, d’être désorienté, de se sentir impuissant.

Sans compétences médicales, votre doula se dédie au bien être de la mère et au bien naître de l’enfant. Quand les sages femmes courent de salle en salle, la doula reste. Des heures à côté de vous, quoiqu’il se passe.

Avoir une doula à vos côtés pendant votre accouchement, c’est un risque réduit de 26% d’avoir une césarienne, de 28% d’avoir une péridurale, de 41% des forceps ou des ventouses et c’est augmenter votre ressenti positif sur la naissance.

Les aspects médicaux sont importants. Ils sauvent des mères et leurs bébés chaque jour. Mais limiter la grossesse a ses aspects là est dommage, même risqué pour la parentalité. Les transformations psychiques pendant la grossesse ont besoin d’être entendus pour que votre accouchement et votre “Devenir Mère” se passe au mieux. Alors, cherchez, lisez, fouillez. Soyez curieuse et découvrez d’autres manières de vivre votre grossesse et votre accouchement !

Merci Anne-Christine pour ces découvertes et cette ouverture d’esprit que tu nous proposes sur la façon d’être accompagnée pendant une grossesse. 

Et vous les mamans ?

Avez-vous opté pour un accompagnement à la grossesse différent ? Racontez-nous tout pour informer et inspirer d’autres mamans 😍

Je vous dis à très vite,

Julia 🌱



8 réponses à “L’accompagnement à la grossesse n’est-il que médical ?”

  1. C’est un super article ! Merci Anne Christine ! L’accompagnement de la grossesse et de l’accouchement a d’autres alternatives que les solutions médicales et c’est super de le lire ici !
    A bientôt,
    Charlotte.

  2. J’ai 3 enfants et depuis ma première grossesse mon mari a exprimé le souhait de ne pas être là en salle d’accouchement. Ce que je comprend car comme tu le dis, ça ne fait pas longtemps que les hommes sont aux premières loges et c’est une place qui n’est pas forcément facile à vivre. Étant loin de ma famille, je ne pouvais malheureusement que compter sur lui pour m’accompagner pendant mes accouchement. Ma découverte des doulas est tout récente et je crois que ça nous aurait beaucoup aidé d’en avoir une. Si je retombe enceinte, il est certain que je ferai appelle à une doula. Merci beaucoup pour cet article.

    • Julia Guerbois dit :

      Je découvre les doulas également depuis peu et leur accompagnement est très intéressant.
      Merci pour ton commentaire Aurélie 🙂
      A bientôt !

  3. Sonnya dit :

    Cela fait du bien de lire cet article ! J’ai 3 enfants et ai eu la chance de m’approprier mon accouchement dès le premier. Ma sœur terminait alors ses études de sage femme et m’a ouvert les yeux sur la surmédicalisation des accouchements. J’ai vécu 3 accouchements physiologiques à 10 ans d’intervalle dont un accompagnement global. J’aurai plaisir à le raconter – peut être l’occasion d’une interview… merci pour ce bel article

    • Julia Guerbois dit :

      Bonjour Sonnya,
      Merci pour ce partage hyper intéressant.
      Je recherche justement des mamans qui souhaiteraient témoigner sur leur maternité, j’accepte volontiers ta proposition 🙂
      Je te contacte demain 😉

  4. Merci Julia de m’avoir ouvert les portes de ton blog pour faire découvrir une autre manière de vivre sa maternité. Merci à vous les femmes pour vos recherches, vos doutes, vos choix… J’espère mettre en lumière d’autres voies pour que vous puissiez choisir ce qui vous convient le mieux !

  5. Pierre dit :

    Un Etat qui se prétend sensible aux droits des femmes se doit de les traiter comme des citoyennes adultes quand elles portent et mettent au monde un enfant, et non comme des mineures sous tutelle médicale. Donc :
    – il leur propose un suivi de grossesse respectant la loi sur le consentement, n’impose pas des consultations “obligatoires”.
    – il leur permet d’accoucher comme elles l’entendent avec le praticien de leur choix (maternité, maison de naissance, plateau technique, domicile).

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